Passe ton Smile

Bonjour tout le monde !

 

En cette fin de périple en Thaïlande, nous sommes partis pour une aventure de deux jours au sein d’une minorité ethnique : Les Lahu

Une minorité ethnique est un peuple qui vit sur le territoire d’un pays et selon ses lois, mais qui conserve ses propres codes et modes de vie, ainsi que ses traditions transmises de générations en générations.

Ainsi les Lahu vivent en autarcie (isolés des villes) dans les montagnes du nord de la Thaïlande. Le peuple Lahu vit principalement des travaux de l’agriculture, de chasse et de pêche !

Entrée du village: cabanes en bambou et terre rouge !

Ils pensent que chaque être vivant possède une âme, une conscience, un esprit !

Ainsi ce peuple vit en accord parfait avec la nature, se servant d’elle pour vivre et survivre tout en la respectant profondément.

Pour accéder à ce village peuplé de 140 habitants, il nous a fallu obtenir un guide :

Tiaboe,  parlant un peu l’anglais, c’est cet homme qui nous a mené jusqu’à son village et nous a accueilli dans sa demeure faite en bambou de ses mains et de celles de ses proches.

Tiaboe, notre guide Lahu

Sur le chemin menant à son village, celui-ci nous fera découvrir des fleurs permettant de récolter de l’eau sucrée, des champs d’ananas et des papillons de la taille de nos mains.

Le village Lahu est un village dont aucune route n’y donne l’accès.

Seuls de bons marcheurs peuvent s’y rendre !

L’état Thaïlandais à récemment équipé le village de panneaux solaires afin de leur fournir un peu d’électricité. L’eau provient d’une source de la montagne, mais seuls les Lahu, habitués, peuvent la boire.

Dans le village, tout un tas d’animaux se baladent en totale liberté : des chiens, des porcs, des poulets, leurs poussins et même certains chats ! Chaque animal trouve son importance : Les chiens gardent le village, les porcs et les poulets servent à nourrir les villageois et les chats amènent un peu de douceur à cette vie dure où le travail de la terre fatigue l’homme.

30 millions d'amis chez les Lahu !

Les Lahu nous ont frappés par leur accueil. Si au début nous eûmes l’impression d’être des extraterrestres (seuls touristes dans ce village), nous avons très vite été conviés à partager le repas avec une partie des gens du village ! La rencontre fût belle, bien que difficile car les Lahu ont leur propre langue, mais l’effort de chacun et la volonté de vouloir rencontrer l’autre a permis un véritable échange. 

Illustration du partage: le repas avec les villageois

Notre guide nous a d’ailleurs enseigné l’art de cuisiner en se servant du bambou.

Le bambou est omniprésent dans la vie des Lahu. Il leur sert à tout : construction de maisons, confection d’armes et d’instruments de musique (pipeau, flûtes), instruments de cuisine et création d’objets divers…

Nous avons eu le plaisir durant cette aventure de prendre une douche allumée d’une simple bougie, de dormir à même le sol, de manger trois fois le dîner du soir, de partager un repas avec des inconnus, de traverser la jungle, de croiser des éléphants, d’être effrayés par la taille des araignées et de se baigner à nouveau dans des cascades d’eau sauvages qui semblaient n’attendre que nous.

Dans ce village, aucun commerce, aucune playstation, aucune télévision, juste beaucoup de paix, des hommes et des femmes fatigués par le travail quotidien certes, mais toujours prêts à accueillir l’autre.

Un petit mot sur une autre minorité rencontrée : Les Akha.

Les Akha sont un peuple très pauvre habitant aussi les montagnes. Ills conservent leurs traditions et leurs coutumes. Ils intriguent par leurs coiffes magnifiquement brodées qu’ils arborent lors de leurs cérémonies.

Jeune Akha et sa coiffe (habit traditionnel)

Dans ce village Akha nous avions amené des feuilles de papier. Un avion dans les mains de chaque enfant a suffi à combler deux heures de joie et de sourires. Dans ces villages on joue avec la moindre chose ! Les enfants organisent d’ailleurs des combats de coléoptères et de scarabées pour se distraire. Nous n’avons pas pu assister à l’un d’entres eux malheureusement.

Lancer d'avions avec les enfants du village !

Encore dans ce village, la vie est rudimentaire, l’école s’arrête tôt pour les jeunes qui commencent rapidement à aider leurs parents au travail de la terre. L’instruction qu’ils ne reçoivent pas, est palliée par l’apprentissage de savoir-faire précis qui leur permettent très vite de rapporter de l’argent ou des biens à la communauté et à la famille qui les élève.

 

Nous nous apprêtons à quitter la Thaïlande car le Laos nous attend.

Prêt à découvrir un nouveau pays ?            

                

Smile. Anthony et Morgan