Chers smileurs, nous avons eu l’immense privilège de cotoyer les sommets de l’Himalaya du Népal...
Témoignage et récit de ce superbe trek de 10 jour dans la vallée de Langtang !
Le grand Départ !
Maskey, notre guide népalais au
sourire sans relâche, est venu nous chercher à 5h30 le 3 Août à notre auberge
de Katmandou. Nous sommes alors montés dans un taxi avec lui qui nous a mené
jusqu’au bus « Super Deluxe » qui devait nous amener à notre point de
départ, le village de Syabrubesi, à 7h de Katmandou.
Le démarrage a été un peu tardif,
il faut dire que nous avons eu droit a du trajet de bus au parfum local : les locaux habitant les
montagnes descendent à la capitale pour faire le plein : sac de riz, de
sucre, légumes, matériaux… ils ont donc chargé tout ce bazarre sur le toit du
bus, dans l’allée centrale (on ne pouvait accéder à nos sièges qu’en marchant
sur les cales-bras des sièges !). Sans oublier la musique népalaise à fond
durant tout le trajet !
C’est parti pour un tour de bus
de 7h qui s’avérera un des plus 'tape-cul' de tout notre voyage ! Très tôt les
routes goudronnées laissent place à des nids de poules, des chemins de
caillasse parcourus par les cascades d’eau. De nombreuses fois notre bus
roulait en bord de falaise, de l’adrénaline en concentré !
Un stop à 10h40 pour manger le
plat typique népalais le « Dalbaht » (grand plat de riz blanc,
patates au curry, haricots au piment, sauce tomate pimentée). De la vraie TNT
pour la langue, les filles n’ont presque rien pu manger (le métier qui
rentre !). Il va falloir pourtant
s’y habituer car pendant ces 10 jours de treks nous n’aurons pas droit aux
plats de viande.
Après 4h de route, il nous a
fallu descendre du bus car celui-ci ne pouvait plus continuer. Un énorme éboulement
avait emporté la route sur plusieurs dizaines de mètres. Il nous fallait donc chausser les sacs pour marcher
20 minutes sur de la piste de pierres (c’était prévu !).
Une fois que tout l’équipage du
bus était arrivé au bout de ce tronçon, tout le monde est remonté à bord de
notre second bus qui nous attendait.
Nous avons du mettre 45 min à partir le temps que tout le monde recharge son matériel. Second bus qui dure 15 minutes, avant de devoir remarcher à pied pour une heure et attraper notre dernier bus (pour cause d’éboulement encore) qui durera 2h jusqu’à Syabrubesi (1450 m) où nous passons notre première nuit avant de relever le défi des montagnes.
Nous avons du mettre 45 min à partir le temps que tout le monde recharge son matériel. Second bus qui dure 15 minutes, avant de devoir remarcher à pied pour une heure et attraper notre dernier bus (pour cause d’éboulement encore) qui durera 2h jusqu’à Syabrubesi (1450 m) où nous passons notre première nuit avant de relever le défi des montagnes.
Début du trek
On se lève, la nuit fut bonne
pour tout le monde, même si deux heures de plus auraient été les bienvenues !
Tout le monde a le sourire de partir à l’aventure, chacun équipe de son sac à dos, dans les environs de 6-7kg pour les filles, 9-10kg pour nous.
Tout le monde a le sourire de partir à l’aventure, chacun équipe de son sac à dos, dans les environs de 6-7kg pour les filles, 9-10kg pour nous.
Pour vous donner un aperçu, la
journée type qui était annoncée était celle-ci :
-
Départ très matinal, 7h-7h30
-
Matinée à 3-4h de marche, puis repas
-
Reprise en début d’après-midi pour 2 à 4h (tout
dépendant bien sûr de la vitesse de marche)
Au quatrième jour de marche, nous
devions être arrivés au village (3900 m d’où partirait l’ascension à 5100 m)
Pour cette première journée, nous
avions à parcourir un dénivelé positif de 500 m (1450 m à 1950 m). Mais au total
nous avons parcouru un dénivelé positif de 1000 m avant de redescendre de 500 m.
Dès les premières centaines de
mètres, les jambes montent en température. Il faut dire que le chemin grimpe
raide ! Même nous qui sommes sportifs, on peut vous assurer que nous n’avions
jamais marché de la sorte !
Les paysages sont d’ores-et-déjà
sublimes, la rivière coule entre les deux versants verdoyants de pins ;
Nous apercevons quelques hameaux au loin, traversons des ponts suspendus…
Nous avons atteint un village sur les crêtes à 2500m, avant de descendre un bon 500 m de dénivelé dans les herbes. C’est là que nous avons fait la connaissance des sangsues : une véritable plaie !
Accrochées au herbes et feuilles
des arbres, elles attendent notre passage à proximité pour s’agripper à nos
habits et chaussures, pour remonter jusqu’à des coins de peau et commencer leur
travail de succion. Rien de bien douloureux, juste un peu dégoutés de la texture
limaceuse de ces petites bêtes qui décrochent difficilement une fois installées
sur nous.
Nous arrivons finalement à notre
stop de midi après 4h30 de marche…. Tous les quatre nous évoquons la possibilité
de faire modifier l’itinéraire pour la suite, car il ne sera difficile de soutenir
ce rythme là (il nous restait normalement 4h de marche pour
l’après-midi !). Maskey nous dessine une nouvelle route, nous n’aurons
plus qu’une heure à marcher aujourd’hui.
Etirements à la pause déjeuner,
avant de dévorer comme des goinfres les assiettes de Dalbaht à volonté. Nous repartirons aussitôt les assiettes vides !
Chaque étape nous arrivons le
soir dans des auberges vides (nous sommes en basse saison – la mousson frappe chaque
jour, il n’y a que nous sur les sentiers, et c’est une sensation bien
agréable !), des petites baraques de bois sans électricité pour la
plupart, où nous avons des chambres avec deux lits simples. Ceux-ci sont des
fins matelas couchés sur des planches de bois, mais l’atmosphère chaleureuse
« chalet » prend vite le dessus.
Sinon chacune des auberges a une
baraque « commune », sorte de salle de repas chauffée au poêle où
nous prenions nos dîners et petits-déjeuners...
C’est la vie rustique : le
feu de bois nous permet de nous réchauffer (on perd en degré avec l’altitude,
et l’humidité attaque vite les côtes !) et de sécher nos vêtements ;
les auberges sont gérées par des ethnies proches des tibétains : les femmes
sont en habit traditionnel, préparent la cuisine au feu de bois sur des
cuisinières bâties de pierres et de boue séchée ; tous les aliments que
nous mangeons sont frais et proviennent du jardin et des cultures (exception
faite des pâtes) : patates, légumes, pain tibétain, thé ; Douche au
sceau, toilettes à la turque…
La lecture et l’écriture de nos carnets de voyages sont les seules activités qui occupent nos fins d’après-midi, sans oublier le thé quotidien assorti de ses quelques gâteaux secs apportés par notre guide. Quel plaisir de recentrer sur l’essentiel !
Comment ne pas vous parler de la
douche ! Dans certaines auberges, la douche tirait son eau de la rivière
voisine, et était donc glacée. Les filles ont souvent préféré se laver à la
lingette lorsque c’était le cas ! Dans d’autres, les femmes nous faisaient
bouillir de l’eau sur le feu, la versaient dans une bassine que nous emmenions
dans la cabane faisant office de douche. Il nous fallait la mélanger à de l’eau
fraîche, et la verser sur notre corps avec un petit seau. La douche chaude était
pour tous l’un des moments les plus attendus de la journée, ces fameux frissons
qui remontent le long de la colonne !
Chaque soir, c’était grosse
assiette de patate au fromage de yack, ou spaghettis-œufs. Nous mangions pour
six. Au-delà de l’appétit, il fallait aussi prendre un maximum de sucres lents
pour le lendemain.
Et puis très vite arrive le
sommeil. Aux environs de 19h30-20h, nous commencions tous à prendre des coups
de barres. Nous ne nous sommes pas couchés plus tard que 20h30 !
Autant vous dire que les nuits
étaient pleines, sans réveil ! Un vrai bonheur de se sentir plein
d’énergie et au vert. Les jambes tiraient pourtant un peu, mais il s’agissait
juste de remettre la machine en route !
Voilà globalement notre rythme
pendant ces 7 jours de marche. Nous avons parcouru de nombreux petits villages
où nous avons pu contempler la simplicité et la rudesse de la vie des peuples en
altitude : les hommes taillent la pierre à longueur de journée pour bâtir
des maisons, scient des poutres, travaillent la terre (champs de patates et
légumes), pendant que les femmes s’occupent de la préparation des repas, de la
vaisselle. Tous les gens qui nous ont reçu ont été d’une grande hospitalité,
l’esprit montagne « entraide et chaleur ».
Petit zoom sur notre matinée à 5100m
Au soir de la troisième journée,
nous sommes arrivés à Kyanjin Gumpa, dernier et plus haut village de la vallée
perché à 3900m. Pour vous donner un ordre d’idée, sachez que le Mont Blanc
pointe à 4810m.
Nous devions donc monter à 5100m
dans la matinée de la 4° journée. Un gros programme quand on regarde les
chiffres : 3900m à 5100m en 2h30, puis retour à 3900m pour le repas !
Dame nature avait déjà été grande
avec nous par les sublimes paysages qu’elle nous avait offerts jusqu’ici, et
surtout par les nombreuses heures de marche au soleil en ciel dégagé qu’elle
nous avait permis en cette période de mousson.
Mais là c’était
l’apothéose : la brume se dissipait peu à peu pour laisser apparaître les
pointes enneigées de l’Himalaya. Des
pics vers le ciel s’élevant entre 5600 et 7200m. L’Himalaya, « montagne du
Népal », telle que nous l’imaginions dans nos esprits : brute,
majestueuse.
La puissance et la domination de
ces rocs noirs et blancs qui surplombent une vallée verdoyante… On en oubliait
totalement l’effort physique, s’arrêtant tous les 300m pour faire une photo et
contempler.
Nos longues heures de marche dans
cet objectif ont tellement valu la peine. C’est véritablement un chef d’œuvre
de la nature. Nous allons nous arrêter là pour laisser votre imagination vaquer
sur ces quelques photos…
Encore une fois la nature nous a rappelé qu’elle n’a pas son égal pour dépayser et surprendre.
Amateurs de montagne et de nature,
nous ne pouvons que vous recommander de vous défier à l’Himalaya. Splendeur et
sensations garanties !
Morgan et Anthony
Genial
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