Pour l’archéologue Bernard Groslier : « Il faut se
représenter Versailles, la Concorde, le Louvre, la Place des Vosges et toute
les plus belle cathédrales… »
Angkor est un monstre architectural : 400 km² de chef-d’œuvre, ces
bas reliefs inégalés, ces temples montagnes qui illuminent le patrimoine
mondial de l’humanité, ces gigantesques faces de grés qui regardent de leur
yeux morts aux quatre coins de l’empire khmer.
Ce qui est certain, c’est que cette cité incite aux rêves et à l’admiration.
Elle coupe le souffle, la puissance et la sagesse que ses pierres renferment ne
laissent personne indifférent.
Un peu d’histoire :
Fondée au 9ème siècle, la glorieuse capitale aura vécu 500
ans avant son déclin au 14ème siècle.
C’est en 889 exactement que le roi Yasovarman, héritier des royaumes de
Fou nan et de Tchen-la, fonde une capitale que tout le peuple Cambodgien
adoptera sous le nom d’Angkor « la capitale ».
Le site fût choisi, pour sa proximité avec le Lac Tonlé, pour ses
collines, ainsi que sa rivière (Siem reap) et ses plaines fertiles permettant la culture du riz. La justesse du choix du lieu d’Angkor
permettait de garantir la prospérité et l’invulnérabilité du royaume khmer.
Suite au règne du roi Yasovarman s’en suivront
de nombreux rois qui contribueront à l’enrichissement architectural du site.
Rajadravarman II, Suryavarman I, Udayadithyavarman emploieront leurs forces à
enrichir toujours Angkor. Mais le plus beau site nommé Angkor Wat sera
construit sous le règne de Suryavarman II, un conquérant insatiable qui
élargira de façon importante le royaume Khmer.
Le « temple montagne » d’Angkor Wat
est dédié à Vishnou, il est aujourd’hui le symbole du Cambodge.
Angkor Wat: temple montagne |
La magie d'Angkor Wat au coucher du soleil ! |
En 1926, un voyageur chinois, Tcheou Ta Kouan,
arrive à Angkor Thom. Il a alors ces mots : « Je salue la
perfection ». Après une année à sillonner la région, il rédige un récit
détaillé consacré au Cambodge et à la vie de sa capitale.
Son livre décrit notamment les fabuleuses
cérémonies royales : remparts d’étendards et de fanions, cortèges de
centaines de filles aux cheveux fleuris, défilés d’éléphants, troupes de femmes
en armes, épouses et concubines en palanquins d’or. Partout des parasols blancs
ou rouges tachetés d’or… sans oublier les chants, la musique et les cierges…
Le récit de Tcheou Ta Kouan, parvenu aux
oreilles de certains aventuriers occidentaux va enflammer leur imagination.
Mais ils n’auront pas le temps de se rendre dans la cité magique, abandonnée
par la cour vers 1430 à cause des attaques Siamoises (la Thaïlande de
l’époque). Livrée aux pillages, l’ancienne capitale perdra nombre de ses
richesses, parmi lesquelles de somptueux bouddhas d’or et de pierres
précieuses. Laissée à l’abandon, la cité est rapidement envahie pas la
végétation : le royaume khmer devient alors le royaume des bêtes sauvages.
Les tigres ont remplacés les rois, les singes les courtisans.
Ce n’est qu’au 16ème siècle qu’un roi cambodgien retombe sous le
charme d’Angkor en chassant l’éléphant sauvage. Il fait alors dégager la
végétation pour mieux admirer les temples et y fait installer sa cour. La
nouvelle se répand en Europe que la cité perdue à été retrouvée… Il faudra attendre néanmoins le 19ème
siècle pour que les occidentaux puissent
voir les premières images rapportées d’Angkor. En 1907 le site, auparavant
situé en territoire siamois est rendu au Cambodge. La sauvegarde des temples et
la conservation de ce site ahurissant devient alors la priorité de tout le
monde archéologique. De nombreux archéologues Français viendront investir les
lieux de la cité en ruines et participer à la reconstruction de certains sites.
Parmi les grands noms : Henry Marchal passa plus de 60 ans au Cambodge, il
fût nommé conservateur du site en 1930 et resta en poste pendant 34 ans. A sa
mort, tous les habitants d’Angkor assistèrent à son incinération. Ses cendres furent
dispersées sur la chaussée d’Angkor Wat.
Aujourd’hui, Angkor est une des places
touristiques les plus visitées au monde, plus d’un million de visiteurs par an…
Il y aurait tant à écrire sur cette ancienne capitale écrasante par sa taille
monumentale, son poids spirituel et culturel.
Nous allons nous contenter de vous dire que
nous avons pris une véritable claque en arrivant dans l’enceinte d’Angkor Wat
ainsi qu’au Bayon d’Angkor Thom, les mots superbes et merveilleux ne reflètent
pas la dimension de ces lieux si puissants.
Allez-y, si l’occasion se présente, ne la
ratez pas…
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Anthony et Morgan